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Namaskaar !

24 octobre 2009

De l'Himalayan Queen au Shatabdi Express

Imaginez un train nommé (Désir ? Non !) "Reine des Alpes" ou "Express rhénan", ça a quand même plus d'allure que "TGV Sud Est" !
Et bien les trains indiens ont ces noms magiques qui vous font voyager rien qu'à les prononcer. Dans la même journée, ce 23 octobre, j'ai eu la chance d'emprunter successivement l'Himalayan Queen et le Shatabdi Express.


Acheter un billet de train en Inde

Il faut savoir qu'en Inde, un billet de train se mérite ; avant de l'obtenir il faut passer par l'épreuve de la réservation. Celle-ci peut se faire sur internet mais je n'ai jamais réussi à comprendre comment payer avec ma carte visa. Certains disent que c'est impossible, qu'il faut une carte indienne, d'autres ont réussi mais ça a été un tel casse-tête qu'ils ne savent pas ré-expliquer le chemin suivi...
Alors, devant l'impuissance de la carte visa, on prend son mal en patience et l'on se rend au bureau de réservation le plus proche. Surtout, on ne se décourage pas devant la file d'attente un peu particulière, à savoir que les gens s'écrasent le long de la vitre dans une sorte de mêlée rugbyesque (voir photo ci-dessous, et encore, c'est en dehors des périodes de pointe...).

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Avant de se jeter dans la mêlée, on n'oublie pas de doubler tout le monde pour aller demander "the" formulaire dans un parfait "Hinglish" ("ek form, please !"), une feuille fine comme du papier à cigarette et, la plupart du temps, mal imprimée. C'est le sésame incontournable pour obtenir la clémence du guichetier. Il faut absolument y mentionner le numéro du train, que l'on obtient au guichet "Enquiry" ou sur le tableau d'affichage. Après, on prie bien fort pour qu'il y ait de la place sur le train en question.

Quand Martine et moi avons fait nos réservations à Chandigarh, elle a obtenu le numéro 4 sur la liste d'attente pour un train de nuit vers Jodhpur et moi le numéro 18 sur l'Himalayan Queen !
J'imagine qu'elle a pu voyager allongée mais, moi, c'est en grande partie sur le marche-pied du train que j'ai fait le trajet...
En tout cas, la liste finale des passagers est affichée sur le train le jour du départ, avec sexe et âge, au cas où l'on aurait un homonyme....(voir ci-dessous).

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A bord de l'Himalayan Queen

L'Himalayan Queen fait partie de ces petits trains de montagne construits par les Britanniques pour fuir la chaleur des villes et se réfugier dans de superbes stations de montagne. Celui-ci dessert Shimla, à 2000 mètres d'altitude et part de Kalka, une petite ville au Nord de Chandigarh. Je l'ai pris à l'aller et au retour et je le trouve moins spectaculaire que celui du Sud, qui fait le trajet Mettupalayam-Ooty. Il ne s'agit pas d'un train a crémaillère qui monte a pic mais d'un train qui contourne la montagne sur des rails plats. Le paysage est moins magique qu'en direction d'Ooty : pas de ponts improbables au-dessus de rivières bondissantes, ni de barrissement d'éléphant sur le passage. Mais il y règne une ambiance de fête, chacun ayant le sentiment de partager avec les autres passagers une expérience extraordinaire.

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Dans un sens comme dans l'autre, j'ai partagé mon wagon avec des Britanniques en voyage organisé et quelques Indiens dont une famille munie d'une puissante sirène en la personne d'une petite fille de 3-4 ans. Et j'ai fait la connaissance d'un couple parisien voyageant avec un petit garçon de 2 ans, le papa parlant hindi et ourdou ! Grâce a lui j'ai glané des informations sur d'autres endroits où poursuivre mon apprentissage à Paris, comme la librairie Ambika, à Belleville.

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C'est les innombrables pauses qui font de ce voyage une expérience à part : on se balade sur les rails, on va voir les enfants et les femmes dans les wagons "ladies", on échange des fruits, des gâteaux - un petit garçon adorable m'a offert un dahlia rouge -, avec un peu de chance, on arrive premier de la mêlée au "tea stall"...

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A bord du Shatabdi Express

Dans un style plus épuré, le Shatabdi Express est tout aussi génial ; il s'agit d'un train rapide avec clim' de rigueur, sièges inclinables et service a bord assuré par de très beaux jeunes hommes en tenue traditionnelle : veste longue et turban, sourire garanti.

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J'avais déjà pris ce train entre Delhi et Dehra Dun, pour rallier Mussoorie où j'ai payé une fortune pour un billet en première classe ("executive") car il n'y avait plus de seconde. C'est d'ailleurs là que j'avais rencontré le businessman qui m'a conduite en 4x4 à Mussoorie.
Le Shatabdi assure également en 4h le trajet Kalka-Delhi ; en seconde cette fois, j'étais comme un coq en pâte dans un train qui n'a rien à envier à nos TGV. On a commencé par me servir un plateau comprenant sandwich, sucrerie, thé et samosa. Je commençais à me dire que c'était bien mais un peu léger comme dîner et c'est laàqu'est arrivée une soupe Maggi, suivie en rafale par le triptyque riz-dal (lentilles)-légumes et viande (puisque j'ai demande du "non veg'"), le tout couronné d'une glace à la fraise. Et en plus, j'ai pu recharger mon téléphone !

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22 octobre 2009

Près de Chandigarh

Après un trajet en taxi jusqu'à Dehra Dun, la capitale de l'Uttarakhand, Martine et moi avons embarqué pour un laborieux voyage de plus de 5h à bord d'un bus pas vraiment de toute première jeunesse. J'ai passé une partie du trajet à filmer pendant que Martine voyait défiler auprès d'elles de nombreux voisins masculins pressés de faire connaissance. A l'arrivée, le comité d'accueil était au rendez-vous en la personne de Narinder, un vieux Sikh, qui s'est donné pour mission de sauver les touristes de l'arnaque et du mépris. Martine a donc eu droit a un collier d'oeillets d'Inde qu'elle a revêtu avec un plaisir non dissimulé. Narinder, après nous avoir donné ses coordonnées - au cas où..- nous a aidé à diminuer de 25 roupies (moins de 50 centimes) le prix de notre auto-rickshaw.

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Après cela, nous voilà en route pour Panchkula, sorte de banlieue de Chandigarh, où nous attend Kavita. Je reconnais au passage les larges allées bordées de verdure parcourues à moto par les personnages du livre de Tarun Tejpal, "Loin de Chandigarh". La ville est au premier abord assez curieuse car on ne voit pas les habitations ; seuls quelques bâtiments à l'allure officielle bordent les avenues qui débouchent immanquablement sur d'immenses ronds-points verdoyants. Le tout divisé en secteurs qui forment une 20aine de carrés, un peu a l'américaine.

Kavita habite une banlieue résidentielle visiblement huppée et elle occupe un deux pièces avec une immense terrasse dans une maison à 3 niveaux. Sa 2ème pièce lui sert uniquement de "temple", c'est là qu'elle met ses icônes et son matériel de prière. Comme nous arrivons le soir de "Diwali", elle nous invite a l'accompagner dans sa "puja" dédiée a la déesse Lakshmi.

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Nous rejoignons ensuite les voisins, une famille de sikhs visiblement aisée, pour participer aux feux d'artifice qui embrasent la ville. Chaque famille a acheté des centaines de "fire crackers" de toutes sortes (des cierges magiques, des feux de bengale, des gerbes immenses, etc.) et c'est un peu la compétition entre voisins, chacun faisant exploser ses munitions devant sa maison. A un moment, nous nous retrouvons tous à danser ensemble au rythme des tambours de deux musiciens qui proposent leurs services de maison en maison.

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Le lendemain, Kavita nous emmène dans l'un de ses endroits préférés, le "beauty parlour", où nous recevons un massage crânien extraordinaire et où je me fais faire ma désormais habituelle coupe indienne, le carré plongeant, car relativement facile à expliquer.

Après cela, nous convainquons Kavita de nous emmener au Rock Garden, un jardin aménagé par Nek Chand, qui est un peu l'équivalent de notre Facteur Cheval national, un artiste hors norme, qui a utilisé des matériaux de récup' pour créer des sculptures qu'il a installées dans ce parc conçu comme un parcours labyrinthique.

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Et Le Corbusier dans tout ça ? Contrairement à ce que je pensais, toute la ville n'est pas construite par lui. Il en a conçu le schéma général et a construit quelques bâtiments officiels, comme la Cour de justice, que nous avons réussi à visiter in extremis. Comme nous l'ont annoncé les gardiens sikhs a l'entrée de l'édifice il faut une autorisation dont nous ne disposions pas. Mais, par chance et par une énorme coïncidence, nous avons pu emboîter le pas à une équipe de cinéma hollandaise venue faire des repérages pour un film.

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A toute cette conception hyper-rationnelle vient bien sûr se superposer le chaos indien : les vaches le long des avenues, les bidonvilles sous tentes, les auto-rickshaws pollueurs, les pousse-pousse, les vendeurs ambulants, etc. Sinon, ça ne serait pas vraiment l'Inde. Toujours est-il que, d'une manière générale, Chandigarh respire l'opulence avec ses enseignes de marque et ses quartiers résidentiels.

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17 octobre 2009

Happy Diwali !

Octobre semble être le mois idéal pour séjourner à Mussoorie. J'ai eu quelques jours de brume et de pluie au début et, depuis, le baromètre affiche soleil et ciel bleu. Attention, c'est trompeur, car il fait très chaud en plein soleil, mais dès que le soleil disparaît et que la nuit tombe, il fait frisquet. J'ai d'ailleurs attrapé un rhume pour mon dernier jour... Jour de nostalgie, car j'ai dit au-revoir à mes profs, j'ai déjeuné pour la dernière fois à la pension Devdar Woods avec mes copines françaises et ai fait un petit câlin à "Billi", le bébé chat indien qu'Isabelle a adopté et va ramener en France.

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Je me suis attachée à cette petite ville où l'on trouve vite ses repères et qui s'organise autour de 2 quartiers principaux : le centre ville et sa longue artère commerçante et piétonnière que l'on appelle le Mall ; Landour, où se trouve l'école, qui s'étire le long d'une côte de part et d'autre de la "Clock Tower". C'est un quartier plus populaire et, ces derniers jours, avec l'approche de Diwali, qui est un peu l'équivalent de Noël, les magasins se sont parés de guirlandes de fausses fleurs multicolores, de lampions, de guirlandes clignotantes et l'on vend partout des "mithai", littéralement sucreries, et des "fire crackers" pour les feux d'artifice qui retentiront partout samedi soir.

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Si Diwali est l'occasion de s'offrir des cadeaux et de décorer sa maison, c'est aussi une sorte de "grand nettoyage de printemps" : on nettoie, voire on repeint sa maison, on achète de la nouvelle vaisselle, à l'occasion du "petit diwali", le vendredi, et le samedi, place à la fête : bon repas, offrande religieuse et feux d'artifice. Pour Diwali, on célèbre non seulement le retour à la maison du dieu Rama après sa victoire contre des guerriers, mais aussi la déesse Lakshmi, symbole de prospérité à tous les sens du terme. C'est donc bien une fête religieuse et païenne, comme Noël. Mais c'est à Chandigarh que je célébrerai Diwali, où Martine, ma copine hollandaise, m'a invitée chez son amie Kavita ("poésie").

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16 octobre 2009

Mussoorie life : l'ecole de langue

Cette semaine j'ai eu de nouveaux profs, notamment Lalit et Yusuf que m'avaient recommandés un autre élève de hindi à Paris. Lalit m'a "martyrisée" avec différentes formes de passif aux noms barbares ("neuter passive" et "true passive") toujours dans la bonne humeur. Avec Yusuf j'ai fait du "batcit" ("conversation") et j'ai ainsi pu apprendre a dire "Union européenne", démocratie, politique, conditions sociales, etc. Car Yusuf est très intéressé par tout ce que les étudiants peuvent lui apprendre sur leur pays. Quand il n'enseigne pas à l'école, il travaille dans l'atelier de couture familial ; la vie est dure et le salaire d'un prof ne suffit pas à joindre les deux bouts. Avec mes deux autres profs, Archana et Urmila, j'ai fait beaucoup de conversation et Urmila, que j'aime beaucoup, a continué à me donner le mode d'emploi des diverses fêtes religieuses. J'ai pris en tout 4 cours particuliers par jour, à partir de 8h20 et jusque 14h20, chaque prof officiant dans une des salles de l'église : Nassir dans le clocher, Lalit derrière l'autel, etc. Lalit, qui est hindou, m'a même raconté une blague chrétienne...A 10h, c'est la pause "chai" (thé au lait avec des épices) et tout le monde sort lézarder au soleil devant l'église pendant 30 minutes. Au bout de quelques jours, avec les infos collectées de part et d'autre, on connaît tous les secrets de l'école : qui est marié avec qui (un couple de profs et un couple prof/secrétaire) ; le passé missionnaire chrétien de l'école, toujours assez vivace, que j'ai pu confirmer en sympathisant avec un élève coréen, qui est là pour 4 mois afin d'apprendre le hindi, avant de prendre un poste dans une ville proche, où il ira répandre le christianisme parmi la population ; la réputation des profs : les paresseux, les râleurs, etc. Le résultat, en ce qui me concerne, est que je peux à présent m'exprimer sur des choses simples, acheter des fruits dans la rue et que j'ai acquis un peu de spontanéité. Côté social, j'ai sympathisé avec des Hollandais qui étudient le hindi comme moi en cours du soir, à Amsterdam. Je vais d'ailleurs partir pour Chandigarh avec Martina.

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12 octobre 2009

Ferveur sur le Gange

Le week-end à Rishikesh en compagnie de Nicole a été une superbe escapade. La ville en soi n'a rien d'extraordinaire mais l'on y approche le Gange de près. Chacun y trouve son compte, des pèlerins hindous venus ici pour accomplir des "puja" (offrandes sacrées) aux touristes amateurs de sports nautiques, qui y pratiquent le rafting, le canoë, voire la nage. Car, oui, le Gange - à cet endroit (nous sommes tout près de sa source) - est très propre et sa couleur est très reposante, sorte de gris-vert-amande. Il semblerait d'ailleurs que dans ces lieux sacrés on l'assèche de temps en temps pour le nettoyer.

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En ce qui me concerne, je me suis contentée de "sport religieux" en parcourant avec Nicole un des nombreux temples à étages de Rishikesh et en allant voir les "pujas", qui se déroulent au bord de l'eau au coucher du soleil. Nous en avons même fait une car nous avons craqué pour le petit Rinko (voir photo ci-dessous), qui nous a proposé, pour une somme très modique, de faire voguer sur l'eau un frêle petit "bateau", fait de fleurs, d'encens et de bougie. Cela devrait nous apporter la baraka pour le reste du séjour ! D'ailleurs, pour compléter la panoplie, je n'ai pu m'empêcher d'acheter un petit Ganesh (le dieu a tête d'éléphant) clignotant dans l'une des nombreuses boutiques de "bondieuseries" que l'on trouve à Rishikesh.

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Rishikesh est très prisée des touristes israéliens et nous avons logé dans un de ces superbes petits hôtels situés sur une colline, où aucun bruit ne peut nous atteindre, des concerts d'aboiements au muezzin en passant par la fête de mariage indienne. Un vrai havre de paix avec jardin luxuriant, terrasse ombragée et café internet avec clavier en hébreu. Nous sommes d'ailleurs arrivées a Rishikesh avec Li, une Israélienne rencontrée a l'école de langue, qui vient ici pour suivre un cours de yoga. Rishikesh regorge de centres de méditation, écoles de yogas ou de sitar et l'on y croise d'intéressants spécimens, des pèlerins indiens aux blancs convertis, qui arborent le crâne rasé avec juste une petite couette au sommet de la tête, en passant par les éternels hippies a dreadlocks.

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Le retour a été tout aussi sympathique puisque, ayant décidé de monter en confort durant ces vacances, c'est à bord d'une Ambassador dernier modèle avec air conditionné que nous sommes rentrées. Au volant, Ajay, un jeune Indien de 32 ans très sympathique et loquace avec qui nous avons pu papoter de la vie quotidienne qui, selon sa définition, est un "struggle for money". Ainsi Ajay travaille un maximum en tant que chauffeur de taxi pour touristes afin de payer les études de ses enfants, pour qu'ils aient une vie meilleure. Il aurait sans doute pu être prof de hindi, car il a passé une partie du trajet à corriger nos phrases de hindi balbutiantes...

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9 octobre 2009

Sur les bancs de l'ecole-eglise

Après des retrouvailles sans émotion avec Delhi, où j'ai pu voir l'avancement de la construction de la ligne de métro aérien pour l'aéroport, j'ai fait ma "rentrée des classes" dans............une église !
Pour une fois, j'ai bénéficié de conditions luxueuses pour gagner Mussoorie dans l'Uttarakhand ; tout d'abord, je me suis offert le Shatabdi Express (en classe "executive", s'il-vous-plait), ce train de jour rapide avec service à bord et, top du luxe, siège inclinable !
J'étais pourtant en "waiting list", un système qui permet de monter dans le train mais ne garantit pas un siège...Assise à côté d'un digne représentant des nouveaux riches indiens, un industriel de mon âge qui dirige 4 entreprises de fabrication de composants automobiles, je me suis vu offrir un "drive" en 4x4 Tata dernier cri depuis la gare d'arrivée (Dehra Dun) jusqu'à Mussoorie. Mais j'ai vite repris mes vieilles habitudes en descendant dans un hôtel de routards : le Broadway Hotel, vieille bâtisse coloniale où j'occupe une grande chambre avec accès à un petit balcon qui donne sur les montagnes.


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Le lundi matin, je suis partie à la découverte de la Landour language School qu'aucun panneau ne signale et que l'on atteint en traversant une partie très animée de la ville puis en gravissant une colline. Et là, après 45 minutes de marche, surprise : c'est dans une église que ca se passe ! Renseignements pris, il s'agit là d'une ancienne mission chrétienne fondée par les Britanniques pour évangéliser la population. On trouve ainsi plusieurs églises et un hôpital chrétiens dans le secteur. Intéressant quand on pense que mes profs s'appellent Habib, Nassir, Jaswinder et Urmila et sont hindous ou musulmans...

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Nous sommes une trentaine d'élèves à cette époque de l'année, avec une représentation massive des Coréens. Il se murmure d'ailleurs que certains sont des missionnaires qui viennent apprendre le hindi pour évangéliser les Indiens...J'ai retrouvé mes 2 copines, Isabelle et Nicole, qui vivent à côté de l'école, dans une pension familiale magnifique, Devdar Woods, une ancienne villa coloniale, entourée d'immenses épineux que l'on appelle des déodars. J'ai songé à déménager là pour venir vivre dans un minuscule "cottage" mais il m'est passé sous le nez.
Ma journée type commence par un dur lever vers 6h30 suivi d'une agréable marche jusqu'à l'école (me croirez-vous si je vous dis que même dans une si petite ville aux jolies rues étroites, il y a des embouteillages dus a l'arrivée des gros 4x4 des riches Indiens...?). J'ai ensuite cours de 8h20
à 10h puis pause jusqu'à 11h20 et c'est reparti jusqu'à 13h. Je prends mon lunch à Devdar Woods avec d'autres étudiants - cuisine indienne végétarienne de rigueur - et me balade avec Isabelle, qui a adopté un minuscule chat indien, aussitôt surnomme "Billi the cat", "billi" étant le mot indien pour chat...

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Puis je redescends en ville en slalomant entre les voitures, les scooters, les 4x4 et autres engins aux puissants klaxons. Là, mes devoirs m'attendent puis je sors diner. Mussoorie compte une communauté assez importante de Tibétains qui cuisinent de délicieux "momos", gros raviolis a la viande ou aux légumes.
Mussoorie est à échelle humaine et étudier dans cette petite église entourée de déodars est une expérience en soi.
Demain, Nicole et moi avons prévu d'aller explorer une ville voisine, Rishikesh, connue pour ses ashrams et ses écoles de yoga, afin de reposer nos neurones durement mis a l'épreuve par cette pratique intensive de l'hindi et de la marche.

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